Quand le vent joue les trouble-fête sur les plages portugaises
Ce jour-là, je subissais la cruelle ironie du Portugal : un littoral paradisiaque qui appelle au farniente mais cruellement bordé par des eaux glaciales, qui vous dissuadent d’y plonger. L’eau est bonne, mais pour les yeux plutôt que les orteils.
Alors que je rôtissais sous un soleil lourdement insistant, une bourrasque a bousculé la quiétude ambiante. Les bouées se sont envolées. Les serviettes ont soulevé des nuages de sable. Et ce parasol, malmené de longues minutes a fini par plier. Sèchement.
La famille, indifférente au soudain chaos savourait, imperturbable, son moment de lecture. J’ai trouvé cet instant décisif. J’ai couru dans la sable brûlant et intenable pour immortaliser ce mélange savoureux de poésie et de désordre.
Cette scène aurait pu se produire n’importe où. Par hasard, j’ai croisé le vent fripon, le vent maraud, qui détrousse les toits, retrousse les robes… et les parasols. »