En 2018, je collabore avec Artivisor, un réseau qui valorise les artisans locaux de confiance. Je pousse la porte de la boulangerie Nowak un matin d’hiver. Pas d’effet de manche, pas de mise en scène. C’est dans ce cadre que je produis une photographie d’artisan boulanger au plus près de la réalité. Mon objectif n’est pas de produire des images lisses ou commerciales. Ce que je cherche, c’est l’authenticité.
Ici, le travail se fait simplement, avec sérieux, dans un ballet rodé où chacun connaît parfaitement son rôle. Il y a celui qui façonne la pâte, celle qui aligne les viennoiseries, un autre qui prépare les sandwiches pendant qu’on sert les clients avec le sourire. Pas besoin de grandes paroles : les gestes parlent pour eux.
Un reportage au cœur d’une équipe soudée
La force de Nowak, c’est son équipe. Chaque personne y tient une place claire. Je le ressens tout de suite. Il y a un rythme, une organisation fluide : un véritable orchestre de gestes qui se répondent. Préparer, enfourner, exposer, vendre, conseiller… C’est cette mécanique humaine que je m’efforce de montrer à travers mon reportage.
Quand je photographie ces artisans, je m’efface. Je me fonds dans leur quotidien. Je ne demande pas de poser, je ne donne aucune directive. Il travaille et je travaille. C’est dans cette discrétion partagée que naît la vérité des images : une photographie d’artisan honnête, sans artifice, mais chargée de sens.
Une photographie d’artisan fidèle, un outil pour durer
Ces photos n’ont rien de tape-à-l’œil, et c’est ce qui leur donne toute leur force. Elles servent à illustrer l’annuaire Artivisor, bien sûr, mais elles deviennent aussi une ressource précieuse pour les artisans eux-mêmes. Une vitrine numérique, fidèle et sincère, pour leur site ou leur communication locale. Pas pour enjoliver, mais pour raconter.
Et moi, à travers mon objectif, je continue d’apprendre comme pour la photographie d’artisan boulanger. À chaque rencontre, je découvre de nouvelles façons de faire, de transmettre, de vivre son métier. C’est cette richesse-là que j’essaie de fixer. Parce qu’au fond, mon travail n’est pas si différent du leur : fait de rigueur, de passion, et de gestes répétés chaque jour, dans un souci constant de justesse.
